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Je suis en colère.
De partout, on entend que le Covid doit ouvrir les yeux, ramener à la nature, à l’appréciation et à la protection de cette dernière. Nos gouvernements se positionnent en assurant mettre en place des mesures allant dans ce sens. Mais dans les faits, en réalité, que se passe t-il ? Il faut le savoir et ouvrir les yeux : le lobby de la chasse a réussi un tour de force depuis un an et au sortir du confinement, voilà ce qu’il va se passer, par exemple…
Désormais, les chasseurs pourront tirer à l’approche ou à l’affût les cervidés de début juin à l’ouverture officielle de la chasse : chevreuils, cerfs, daims et chamois pour mon département. Le mouflon doit bien faire partie de la liste dans d’autres départements. Comme cela ne suffit pas, les dates de fermeture de la chasse au sanglier ont été reculées et bien sûr, d’ouverture avancées. Et pendant le laps de temps où elle est supposée être fermée, en fait, de début juin à août, sur autorisation préfectorale, pas de souci, on peut le dégommer. Gestion cynégétique qu’ils disaient ! Allons, cette « saloperie » de sanglier est «susceptible d’occasionner des dégâts» (faut plus utiliser le mot «nuisible»). D’ailleurs, si le renard ou le blaireau passent par là, eux aussi les fourbes, ils vont occasionner des dégâts.
Comment peut-on accepter et laisser passer de pareilles décisions ? Comment en tant que naturaliste accepter que les animaux puissent être chassés pendant la période où ils sont le plus vulnérables ? Au moment des naissances (nous arrivons dans cette période pour les chevreuils et les biches), de la reproduction (le rut du chevreuil est estival) ? Comment peut-on tenir ce genre de discours et faire passer ces arrêtés en toute impunité en osant ensuite dire qu’il faut veiller au bien-être de la nature ?!
Ha… Petit détail croustillant de ces fameux arrêtés : quand même, ouf, on laisse la faune et le reste du monde tranquille (pour l’ain, toujours) le mardi et le vendredi… Sauf si ce sont des jours fériés, car dans ce cas, évidemment, on va pas confiner les chasseurs un peu plus.
Je n’en peux plus de tout ça, je n’en peux plus. Je n’ai jamais été une extrémiste et je suis prête à entendre, essayer de comprendre et respecter des tas de choses, mais quand un lobby en arrive à faire passer de pareilles mesures qui vont à l’encontre de tout entendement et d’un respect de base, je n’y arrive pas. Il ne reste que la colère.